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A Marseille, le pape François soutient les migrants et les réfugiés.

A Marseille, le pape a encouragé ce vendredi soir les associations qui viennent en aide aux réfugiés et portent secours aux migrants en détresse en mer.

François, qui n’a cessé d’appeler à lutter contre la « mondialisation de l’indifférence » depuis le début de son pontificat, secoue à nouveau les consciences depuis Marseille à coups d’appels puissants : « Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros : non, ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis ».

Le pape fustige « le désintérêt qui condamne à mort avec des gants de velours ». « Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C’est un devoir d'humanité, c'est un devoir de civilisation ! »

C’est dans ce contexte très fort que les communautés paroissiales et tous les chrétiens sont invités à mettre au cœur de leur prière et de leur agir, la personne migrante ou réfugiée, ce dimanche 24 septembre, à l’appel du pape François, pour la 109ème journée mondiale du migrant et du réfugié. Par cette journée, l’Église catholique veut rappeler, de par le monde, ses convictions et ses engagements pour que soient respectés et reconnus dans leurs droits et dignité les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile et tous les hommes et femmes de la migration. Cette année, le pape a choisi le thème «Libre de choisir d’émigrer ou de rester »



«Après leur départ, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr.")» (Mt 2, 13).

Prenant l’exemple de la Sainte Famille dont la fuite en Egypte n'a pas été le résultat d'un choix libre, le pape rappelle que si migrer devrait toujours être un choix libre, dans de nombreux cas, même aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Des conflits, des catastrophes naturelles ou, plus simplement, l'impossibilité de mener une vie digne et prospère dans leur pays d'origine contraignent des millions de personnes à partir.

Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, le pape François demande « l'engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités. Un engagement qui commence par le fait de se demander ce que nous pouvons faire, mais aussi ce que nous devons cesser de faire. Nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune. »

Pour le pape, le premier droit est celui de ne pas migrer ; il appelle la communauté internationale et chaque pays à un effort conjoint afin de « garantir à chacun le droit de ne pas émigrer, c'est-à-dire la possibilité de vivre en paix et dans la dignité sur sa propre terre. Il s'agit d'un droit qui n'a pas encore été codifié, mais qui revêt une importance fondamentale, dont la garantie doit être comprise comme une coresponsabilité de tous les États à l'égard d'un bien commun qui dépasse les frontières nationales ».


«Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, 36 nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir» (Mt 25, 35-36).

Pour le pape, ces mots de l’évangile « nous exhortent à reconnaître dans le migrant non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte. » ; il appelle ainsi les dirigeants à accompagner et à gérer les flux de la meilleure façon possible « en construisant des ponts et non des murs, en élargissant les canaux pour une migration sûre et régulière ».

Et le pape de conclure en rappelant la démarche synodale, qui nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables, et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés « des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. Ce n'est qu'en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage ».


Le texte intégral du pape est disponible sur le site du service de presse du Saint Siège.


Philippe (avec La Croix, Radio Vatican et le service des Solidarités du Vicariat du Brabant Wallon)



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